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11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 08:27

(cet article est un des chapitres du livre « Chroniques du mondialisme » de Pierre Hillard[1])

Le secrétaire d’Etat John Kerry en visite à Paris, le 27 mars 2013, s’est plu à présenter les avantages d’un accord transatlantique, sorte d’OTAN économique, devant un parterre d’hommes d’affaires français. Selon lui, la mise en forme de cet accord permettrait de revitaliser les économies européenne et américaine. Du côté de l’administration Obama comme du côté de la Commission européenne, l’affaire est conclue. Il faut aboutir au plus vite à ce marché transatlantique même si des difficultés surgissent comme celles de l’agriculture française. Au-delà des discussions officielles traitant de ce sujet, il s’agit d’aller plus loin afin de mieux comprendre les liens étroits unissant les grands responsables économiques et politiques européens à leurs homologues américains. Les instituts de recherche ou think tanks sont les vrais centres du pouvoir, de la réflexion et de l’élaboration de travaux conditionnant l’avenir des peuples à leur insu. Les Français, croyant encore naïvement à l’importance du bulletin de vote, en ignorent l’existence et se font joyeusement rouler dans la farine. Qu’on en juge plutôt en étudiant le rôle et l’action de l’Atlantic Council of the United States (ACUS).

Fondé en 1961 par d’importants hommes politiques américains comme Dean Acheson qui joua un rôle central dans la création de l’OTAN, la mission de l’ACUS consiste à élaborer des documents de travail ou à animer des centres de réflexion chargés de revitaliser les liens politiques et économiques euro-américains. Son action consiste aussi à définir une politique à l’égard de la Russie, de la Chine ou des pays musulmans. Elle est soutenue financièrement par de multiples sponsors comme l’ensemble des armées américaines (terre, air, mer), la fondation Canergie, Areva, BAE Systems. L’ACUS a été dirigé de 2009 à 2012 par Chuck Hagel devenu secrétaire à la Défense de l’administration Obama le 27 février 2013. Cependant, c’est l’étude des différents groupes structurant cet institut qui révèle l’étroite collusion euro-américaine sur des sujets-clé. En dehors du comité directeur américain réunissant les incontournables Brent Scowcroft, Henry Kissinger, Madeleine Albright ou Franck Carlucci, l’ACUS se caractérise par des sections spécialisées dans le domaine économique, la politique internationale et la politique stratégique assurant un maillage qui réunit un panel d’hommes et de femmes animés du même idéal et œuvrant dans la même direction.

Le Business and Economics Advisors Group (BEAG) est, entre autres, présidé par l’ancien vice-président de la Deutsche Bank, Caio Koch Weser. Ancien membre de l’empire médiatique et de la Fondation Bertelsmann, actif au sein du Forum économique mondial, de l’institut Bruegel ou de l’ECFR, il collabore au sein du BEAG avec de multiples experts dont Erika Mann, ancienne députée socialiste au Parlement européen, qui a joué un rôle décisif dans l’élaboration d’un marché transatlantique dans le cadre du Réseau politique transatlantique (Transatlantic Policy Network). L’action de ce groupe s’additionne à celle de l’International Advisory Board (IAB). Outre la présence de l’ancien président du comité directeur de Bertelsmann, Gunther Thielen, nous pouvons relever les noms aussi variés que José Maria Aznar, ancien Premier ministre espagnol, ou Jean-David Lévitte, sherpa de l’ancien président Sarkozy. Enfin, le poids du Strategic Advisor Group (SAG) se doit d’être signalé car il est dirigé par le patron d’EADS (ancien patron d’Airbus), Thomas Enders. Etant membre également de l’IAB, Thomas Enders (ancien patron du think tank Atlantik Brücke), dont l’activité officielle à la tête d’EADS est de s’opposer à son concurrent Boeing, dirige un comité au sein d’un institut, l’ACUS, chapeauté par l’appareil militaire américain. Si, après cela, vous avez encore envie de voter…

[1] Ed. Le retour aux sources, mars 2014

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 17:28

C’est très mal vu par une majorité de français d’envisager de sortir de l’Europe, c’est-à-dire de l’Union Européenne. Essayons de comprendre pourquoi.

Nous pouvons y voir trois raisons : 1) L’Europe nous assure la paix, alors que la sortie de l’Europe nous ramènerait à l’époque des nationalismes, qui nous a conduit à la guerre, même à deux guerres mondiales ; 2) sortir de l’Europe, c’est abandonner l’euro, ce qui nous apporterait plus d’ennuis que d’y rester ; 3) sortir de l’Europe, c’est remettre en cause nos alliances, en particulier militaires, puisque cela équivaut à sortir de l’OTAN.

Première raison : « L’Europe nous assure la paix ». La Norvège, la Suisse et la Russie n’en font pas partie, et ces pays ne sont pas en guerre. Par ailleurs – et ceci fait le lien avec la question de l’OTAN – cette alliance ne nous assure pas la paix mais nous impose la guerre. Certes, la guerre n’est pas, pour le moment, sur notre continent. Mais qu’avons-nous été faire en Afghanistan, en Irak (même si la France, pour une fois, n’a pas fait partie de la coalition), en Libye, en Syrie ?

Même si nous ne perdons pas de vue que l’islam a pour objectif de conquérir pacifiquement l’Europe, nous sommes forcés de constater que toutes ces opérations militaires ont été complètement inefficaces. L’Irak en est la démonstration la plus évidente : ce malheureux peuple est à feu et à sang, alors que la paix régnait du temps de Saddam Hussein. Quant à la Libye et au Mali, des guerres soi-disant victorieuses n’ont pas empêché que, aujourd’hui, le terrorisme reste incontrôlé dans ces deux pays.

Notre défense nationale ne peut être efficace qu’hors de l’OTAN

Le grand allié des Etats-Unis, Israël, ne veut pas la paix mais la guerre. Il a tout intérêt à entretenir le chaos au Moyen-Orient et en Afrique. « Diviser pour mieux régner », c’est vieux comme le monde. Au Moyen-Orient, Israël n’espère qu’une chose, c’est que les belligérants s’entretuent au maximum. Quant à l’Afrique, le judaïsme ayant pour objectif de détruire le christianisme, il ne peut que se réjouir des affrontements entre chrétiens et musulmans sur ce continent.

Si nous voulons combattre efficacement la montée de l’islam dans le monde, et en France en particulier, il nous faut définir une stratégie qui prenne en compte la dimension spirituelle. En effet, on ne combat pas une religion en faisant comme si cet aspect n’existait pas. Il suffit de constater que le principal argument qu’utilisent les musulmans pour convertir les Français, c’est justement la dégradation de la morale et des mœurs dans notre pays. Nous, royalistes, partageons cette analyse avec eux : le retour à un ordre moral ne peut se faire qu’en instaurant une religion d’Etat. D’ailleurs bien des témoignages démontrent que les musulmans verraient d’un bon œil le retour d’un roi en France, les femmes musulmanes en particulier. Une telle stratégie ne peut être mise en œuvre que si la France décide de ne plus être sous domination des Etats-Unis, ce pays qui dirige de fait l’OTAN.

Deuxième raison : « sortir de l’Europe, c’est abandonner l’euro ». Ce sont les mondialistes qui nous ont imposé l’euro. Ceux qui veulent instaurer un gouvernement mondial dont la construction européenne n’est qu’une étape. L’euro nous coûte la réduction à zéro de notre croissance. L’euro n’est d’ailleurs qu’un des outils de la mondialisation, qui produit les délocalisations, donc le chômage. Sans être expert en économie, il est facile de comprendre que le retour à la croissance nécessite deux conditions : a) la liberté pour la France de choisir en toute indépendance la politique monétaire qui lui convient bien. Cela nécessitera de passer par une légère inflation qui nous est aujourd’hui interdite. b) une politique de ré-industrialisation de la France.

Mais nous savons que la principale condition pour relancer l’économie française réside ailleurs : dans la confiance qu’ont, ou n’ont pas, les investisseurs. Pour que ceux-ci reprennent confiance, il faut un gouvernement fort et un gouvernement stable. Seule une monarchie héréditaire peut l’assurer. Nous avons déjà un roi dans l’antichambre du pouvoir : le duc d’Anjou, futur Louis XX. Il suffit que les Français lui manifestent leur soutien et il est prêt à assumer ses fonctions, pour le bien de la France.

Pour la souveraineté de la France,

Il nous faut un roi

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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 18:26

Plus de mille ans de royauté en France ont permis de mettre au point un système de gouvernement d’un pays « à deux têtes » : une tête spirituelle, représentée par l’Eglise, et une tête temporelle, représentée par le roi. Les autres monarchies européennes ont adopté le même principe, qu’on appelle « la théorie des deux glaives » en France et « la symphonie byzantine » en Russie. C’est d’ailleurs pourquoi le drapeau russe, notamment, comporte un aigle à deux têtes, justement pour symboliser cette forme particulière de pouvoir.

On a coutume de dire que ces deux pouvoirs sont distincts mais non séparés. Cela signifie que les deux pouvoirs ont pour référence le même Evangile, mais chacun dans sa sphère. A contrario, la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat a officialisé cette séparation, qui existait depuis la révolution française. Est-ce un progrès ?

Voyons ce qu’en disait le cardinal Ottaviani lors du Concile Vatican II[1] : « La doctrine traditionnelle de l’Eglise est que l’Etat ne peut être neutre en matière religieuse, puisque l’indifférence de l’Etat en matière de religion est contraire à sa nature même. L’Etat est en effet une société naturelle dont la fin est le bien commun des citoyens. En conséquence, il appartient à la nature de l’Etat le soin du bien commun tout entier (en tant que temporel sur cette terre). Or le bien commun couvre un champ beaucoup plus vaste que l’ordre public. Il est constitué par d’autres biens très importants, comme sont la vérité et la vertu, ainsi que la juste place des citoyens et de la société devant Dieu, auteur de la société. Et donc il appartient à la fin naturelle de l’Etat de procurer la vraie religion, de la conserver, de la défendre. D’où il suit que les limites à la liberté religieuse ne sont pas seulement les nécessités d’ordre public, mais aussi et surtout les nécessités de la vraie religion ». Et il ajoute : « je dis donc qu’il faut inscrire (dans les textes du Concile) l’affirmation solennelle que l’Eglise catholique a un droit vrai, natif et objectif à sa liberté, parce qu’elle est divine dans son origine et sa mission. (…) Le Christ et l’Eglise peuvent imposer une obligation morale, et dans les questions religieuses, qui obligent en conscience ».

Autrement dit, l’Etat a pour vocation d’élever spirituellement les hommes, et ceci ne peut se faire sans la religion. C’est là que se trouve la justification de ce pouvoir à deux têtes. Le régime républicain est donc une régression, ce que confirment aujourd’hui la perte du sens moral et la dégradation des mœurs.

Et la religion dont il est question ne peut être que le christianisme, car c’est la seule religion qui a développé cette théorie des deux glaives, alors que le judaïsme et l’islam confondent les pouvoirs spirituel et temporel, ce qui conduit à la dictature de la théocratie.

LE POUVOIR SPIRITUEL

Mais nous ne sommes plus à l’époque de l’omniprésence de l’Eglise. De plus, l’ombre du Concile Vatican II pèse sur la façon de mettre en œuvre la théorie des deux glaives aujourd’hui. En fait, on recense 202 hérésies dans les textes issus de Vatican II ou en découlant. Ce sont tout d’abord des erreurs théologiques que l’on discerne à travers ce qu’en disent ses acteurs. Par exemple le Père Congar qui vante le texte Ecclesiam suam en le présentant comme « une véritable déclaration de première acceptation de l’homme moderne et du primat de l’anthropologie », alors que Jésus disait : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6). C’est aussi le discours du pape Paul VI à l’ONU (4 octobre 1965), qui déclare que l’ONU « représente le chemin obligé de la civilisation moderne et de la Paix mondiale », alors que, comme le dit Jésus, il ne peut y avoir la paix mondiale que lorsque le monde entier sera converti au Christ. C’est encore l’engagement pris secrètement par Jean XXIII au pacte de Metz, en 1962, de ne pas condamner le communisme lors du concile Vatican II. Cette absence de condamnation a permis que de jeunes catholiques aient cru possible de concilier le marxisme et le christianisme, ce qui est une des causes du mouvement de Mai 68.

C’est enfin le Père Henri de Lubac, pourtant un des modernistes pendant le Concile, qui critique violemment Vatican II lors de sa conférence du 29 mai 1969, notamment « l’ouverture au monde de Gaudium et Spes (qui) devient un éloignement de l’Evangile, un rejet de la Croix du Christ, une marche au sécularisme, un laisser-aller de la foi et des mœurs, bref une dissolution du monde, une abdication, une perte d’identité, c’est-à-dire la trahison de notre devoir envers le monde ».

Le drame de Vatican II tient essentiellement au fait qu’une vaste conspiration a été organisée ayant pour objectif, au nom d’un prétendu œcuménisme, de conduire l’Eglise, comme si elle était un parti politique, à se débarrasser de certains dogmes jugés inacceptables, en particulier par les protestants. Par exemple la place de la Tradition dans l’Eglise catholique, inexistante chez les protestants, et le rôle particulier de la Sainte Vierge, également rejeté par les protestants.

C’est pourquoi le GRIPP soutient la « théorie des deux glaives », mais avec discernement en ce qui concerne le pouvoir spirituel.

LE POUVOIR TEMPOREL

Nous savons que les rois de France ont progressivement établi ce qu’on appelle « les lois fondamentales ». Celles-ci érigent en principe, notamment, le fait qu’à la mort du roi, son successeur est, d’office, le premier né masculin dans la généalogie. Elles décrètent également que le roi est nécessairement catholique. Actuellement, c’est le Duc d’Anjou, futur Louis XX, qui est prêt à s’installer sur le trône.

Quelles en sont les conséquences sur la vie politique ?

Tout d’abord cela évite bien des débats oiseux, tels que nous les connaissons aujourd’hui, sur le « mariage » des homosexuels, la PMA, la GPA, l’euthanasie, la recherche sur les embryons, autant de thèmes qui ressortent de la loi naturelle, sans même, bien souvent, qu’il soit nécessaire de faire appel aux positions de l’Eglise en la matière. Le roi, en tant que « lieutenant de Dieu sur terre », est apte à prendre la bonne décision sur ces questions de société.

Cela permet – autre exemple – de disposer d’un arbitre indépendant, le roi en l’occurrence, pour résoudre les conflits entre justice et police tels que, malheureusement, nous les connaissons ces dernières années.

Cela permet aussi de ne pas laisser le pays subir l’invasion lente mais déterminée de l’islam dans la vie publique. Dire qu’il a fallu cinq ans pour qu’enfin la crèche Babyloup soit reconnue dans son plein droit de licencier une employée qui avait décidé de venir travailler voilée ! Qu’on arrête aussi de subir les pressions de musulmans qui veulent imposer la nourriture hallal dans les établissements scolaires, la séparation des hommes et des femmes dans les piscines municipales et que les soins médicaux dans les hôpitaux soient exclusivement effectuées par des femmes-médecin quand le patient est une femme.

Cela permet également d’assurer le maintien de la souveraineté nationale – ce que nous avons perdu avec le Traité de Lisbonne – et en particulier de ne pas laisser notre pays se désindustrialiser, puisque le roi a la responsabilité de protéger notre patrimoine national.

Cela permet encore – n’oublions pas la diplomatie qui, de tous temps, joue un rôle important dans le rayonnement de notre pays dans le monde – d’avoir une vision à long terme sur notre politique étrangère. En particulier, il est nécessaire que le budget de la défense nationale passe à 3% du PIB ce qui, outre un plus grand respect de la France sur la scène internationale, permettrait de relancer notre industrie et la recherche. Or, sous la république, aucun homme politique n’aura le courage de prendre une telle décision, à moins d’une menace d’invasion immédiate ou autre événement équivalent.

Rappelons, pour conclure, qu’au début du XXème siècle – il n’y a donc pas si longtemps – la totalité des évêques français étaient monarchistes. Ce fut, malheureusement, encore un exemple de compromission de l’Eglise avec le modernisme : le pape Léon XIII ordonna aux évêques d’accepter la république comme un fait établi. C’est ce qu’on a appelé le « Ralliement ». Le résultat est que, un siècle après, les évêques français sont pour la plupart de gauche, ce qui légitime l’option socialiste aux yeux de nombreux catholiques, qui ne comprennent pas l’incompatibilité entre le marxisme et la foi chrétienne.

[1] Roberto de Mattei : « Vatican II, une histoire à écrire », Muller, mai 2013.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 22:09

Une véritable bombe : la publication des résultats de l’enquête annuelle publiée chaque année dans le Monde, menée par l’institut Opinionway et le Centre de Recherche Politique de Sciences Po, intitulé "Baromètre de la confiance politique".

- 88% des Français rejettent catégoriquement les partis politiques.

- 75% des Français ne font plus confiance ni à l’Etat, ni à la république.

- 67% des Français pensent qu’il y trop d’immigrés en France,

- 50% des Français ne croient plus à la démocratie et souhaitent avoir à la tête du pays "un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections".

Remarquons déjà que, si 50% des Français se prononcent pour « un homme fort » à la tête du pays, c’est beaucoup plus que ceux qui ont voté pour lesdits « grands partis » : 11% pour le FN, 9% pour l’UMP et 6% pour le PS, si l’on tient compte du taux d’abstention.

La seule alternative cohérente : la royauté

Un « homme fort », ce peut être un roi ou un dictateur. La grosse différence tient d’abord à la transmission héréditaire du pouvoir : un roi sait que, s’il gouverne mal, ce sont ses héritiers qui en subiront les conséquences. Alors qu’un dictateur pensera surtout à détourner de l’argent pour se constituer une bonne retraite pour le jour où son pouvoir s’achèvera.

Voyons donc quelles seraient les institutions de la France le jour où le roi reviendra à la tête du pays. Il ne s’agit pas de faire table rase mais d’aménager intelligemment la constitution de la Vème république. Un premier point doit être éclairci : la question est de bien comprendre les rapports entre le roi et la constitution. Il y a les vraies et les fausses monarchies constitutionnelles. Les fausses sont les républiques qui disposent d’un roi ou d’une reine, mais celui-ci (ou celle-ci) n’a qu’un pouvoir limité défini par la constitution. On pourrait appeler cela une « république couronnée ».

La vraie monarchie, c’est un régime dans lequel le roi est au-dessus de la constitution. Il n’a de comptes à rendre qu’à Dieu. Mais comme Dieu a construit le monde selon un loi d’amour, le roi sait qu’il sera damné s’il viole cette loi et mène une politique autre que celle qui tend vers le bien commun.

Le roi nomme le Premier Ministre et promulgue les lois ; il est le chef de la diplomatie et des armées, il signe les traités et décide de l’engagement militaire ; en tant que chef de la magistrature, il est le recours juridictionnel suprême, l’arbitre des institutions, et le garant de l’indépendance de la justice.

Auprès de lui siège le Haut Conseil, l’équivalent du Conseil de l’Elysée actuel. Ses membres sont nommés par le roi. Le Haut Conseil est présidé par le Garde des Sceaux, également nommé par le roi ; il assiste le souverain dans sa charge et prépare ses décisions.

Le roi dispose aussi d’un organe particulier, le Ministère d’Etat, qui planifie et conduit la politique stratégique de la France dans les domaines intéressant la souveraineté : diplomatie, opérations militaires, sécurité, industrie, finances et culture ; il agit dans le cadre de la politique du Gouvernement et selon les directives du roi.

Le Gouvernement définit et conduit la politique de la France. Il présente sa politique générale au Parlement et la soumet au roi. Le Premier Ministre, le Garde des Sceaux et le Ministre d’Etat sont nommés par le roi.

En ce qui concerne la représentation publique, il est impératif de faire en sorte que les forces vives du pays soient représentées, ce qui est du simple bon sens. A l’Assemblée Nationale siègeront des élus issus de six collèges : le collège des salariés, le collège des entrepreneurs, le collège des agriculteurs, le collège des enseignants, le collège des familles et le collège des conseillers municipaux. Comme nous verrons plus loin, le total de ces députés sera de l’ordre de 400, au lieu de près de 600 aujourd’hui. Comme il faut aussi que les courants idéologiques soient représentés, c’est au Sénat que les partis politiques pourront envoyer leurs représentants, lesquels seront élus au suffrage universel proportionnel.

Quant aux collectivités territoriales, elles découleront d’une nouvelle vision du découpage administratif de la France. Comme nous l’avons vu dans un article antérieur, nous pensons que la France doit être divisée en dix régions, en moyenne deux fois plus grandes que les régions administratives actuelles. Ceci permettra, en redonnant toute sa puissance à la DATAR et au Commissariat au Plan instaurés par le Général De Gaulle, de favoriser un développement harmonieux des régions dans lesquelles il fera bon vivre sans être obligé de « monter à Paris » pour trouver un emploi.

Il faut aussi établir un découpage administratif qui donne un maximum de pouvoirs, dans la limite de ses compétences, à l’ensemble de la population. A cette fin, et pour en finir avec le fameux « mille feuilles » du découpage actuel, il ne doit y avoir qu’un seul niveau de décision entre la commune et la région. Ce niveau, c’est le « pays » tel que l’a définit la loi Pasqua de 1995, soit environ un quart de département. Une étude approfondie a en effet montré que c’est à ce niveau qu’on trouve une grande homogénéité géographique, économique, sociale et culturelle. Ces pays, qui correspondent sensiblement aux arrondissements, seront les nouveaux départements, en remplacement des anciens.

Nous avons parlé de pouvoir, qui doit commencer à la base. C’est pourquoi les élections des délégués des six collèges dont nous avons parlé plus haut se feront au niveau des nouveaux départements. Chaque collège élira deux délégués, ce qui représente douze délégués au niveau de chaque nouveau département. Ce « conseil de pays » sera donc au plus près des problèmes de ses administrés.

Chaque conseil de pays élira en son sein un député qui siègera à la fois au Conseil de Région et à l’Assemblée Nationale. A raison d’une moyenne de quatre pays par ancien département, le nombre total des députés sera donc, comme nous l’avons annoncé plus haut, de l’ordre de 400. Quant aux Conseils de région, 40 députés en assureront la gouvernance, soit environ quatre fois moins que ce qui existe aujourd’hui (multiplié par vingt régions et non dix), soit un nombre total de conseillers régionaux huit fois plus petit que le nombre actuel.

La répartition des compétences entre la région et les nouveaux départements reste à préciser mais, en gros, on peut dire que les questions économiques sont plutôt de la compétence des régions, tandis que les nouveaux départements auront en charge la politique sociale et la politique familiale et scolaire. Les communes se regrouperont en syndicats ou en communautés de communes en fonction des objectifs communs qu’elles auront définis.

Comment mettre en œuvre ce projet

Il ne faut pas attendre des élections un quelconque changement. C’est d’ailleurs ce que pensent 88% des Français, qui « rejettent catégoriquement les partis politiques ». Le changement, c’est à nous de le faire. C’est pourquoi le GRIPP appelle solennellement toutes les bonnes volontés pour commencer, dès demain, à mettre en place ces « conseils de pays ». Avant de procéder à des élections locales, qui ne pourront venir que plus tard, il faut que, dans chaque « pays », se manifestent deux membres d’une association de familles, deux entrepreneurs, deux salariés, deux agriculteurs, deux enseignants et deux conseillers municipaux, de manière à constituer un contre-pouvoir local.

Ils se mettront immédiatement au travail : que ce soit au niveau économique, par la relance d’une activité locale, au niveau des écoles, par la transformation du système scolaire en écoles autonomes, par le renforcement bénévole de la police locale pour prévenir des vols qui se multiplient dans les campagnes, etc. Peut-être sera-t-il nécessaire de créer une monnaie locale pour favoriser l’expansion de cette économie locale, seule capable de relancer l’emploi.

Il faut penser aussi à la révolution technique et sociale que représentent les « imprimantes 3D ». L’acquisition d’un modèle professionnel commence à douze mille euros. C’est donc un investissement modeste pour démarrer une activité de production locale. Il suffit par exemple de 120 personnes qui investissent chacune 100 euros. Et c’est ainsi qu’on crée des emplois locaux sans attendre une décision gouvernementale qui ne viendra pas.

C’est cette mobilisation sur le terrain que le GRIPP appelle de toutes ses forces.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 11:43

Nous savons bien que le président Hollande a lancé cette réforme administrative de la France pour contribuer à la destruction de la France, comme ses chefs mondialistes le lui demandent. Cependant, nous royalistes, devons-nous pour autant nous exclure du débat et « jeter le manche après la cognée » ? Non, nous devons rechercher une alternative qui aille, autant que possible, dans le sens du bien commun.

Nous avons parlé des « pays » dans un précédent article. Voyons si l’on peut trouver un bon découpage de la France en régions administratives, sachant, comme l’histoire nous l’a appris, que certains de nos ancêtres y avaient déjà réfléchi et avaient conclu que le nombre optimal, pour ce qui concerne la France métropolitaine, tourne autour de dix.

Un récent article paru dans le Figaro[1] nous rappelle que le ministère de la Défense découpe la France en 7 zones de défense, le ministère de l’Education Nationale en 26 académies, le ministère de la Justice en 30 cours d’appel, tandis que l’Eglise catholique la découpe en 15 provinces ecclésiastiques.

Si l’on se rappelle qu’un pays ne peut être indépendant sans une armée forte, c’est le découpage du ministère de la Défense qu’il faut prendre comme point de départ de nos réflexions. Il reste alors à mixer au mieux la proposition gouvernementale actuelle avec cette hypothèse. Nous aboutissons alors à dix régions :

  1. L’Ile-de-France ;
  2. La Bretagne, constituée des régions Bretagne et Pays de la Loire ;
  3. La Normandie, constituée des régions Haute et Basse Normandie ;
  4. Le Nord, constitué des régions Nord-Pas de Calais et Picardie
  5. L’Est, constitué des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne ;
  6. Le Centre, constitué des régions Centre, Poitou-Charentes et Limousin ;
  7. L’ensemble Bourgogne-Franche-Comté ;
  8. Le Sud-Ouest, constitué des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ;
  9. Le Sud-Est, constitué des régions Auvergne et Rhône-Alpes ;
  10. Le Sud, constitué des régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse.

Ce découpage est cohérent avec celui du ministère de l’Education Nationale, qui en est une subdivision, mais en partie seulement avec les autres découpages recensés. Ce n’est déjà pas si mal. Bien sûr, ce n’est qu’une esquisse, mais qui présente l’avantage d’être établie en dehors de tout calcul politique.

Le fait que cette hypothèse de découpage soit élaborée en dehors des partis politiques prouve, s’il est nécessaire, que seul un arbitre suprême serait en mesure de la mettre en œuvre, lequel ne peut être que le roi de France.

A court terme, la question politique qui se pose est de savoir comment lutter contre les forces qui veulent désintégrer la France. Nous l’avons dit et nous le répétons. Comme toujours en politique, tout est une question de rapport de forces. Il faut donc, comme nous l’écrivions précédemment, que des contre-pouvoirs se mettent en place dans les « pays[2] ».

[1] 18 juin 2014

[2] Qui sont au nombre de 400 environ (avec une moyenne de 4 par département).

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 17:38

Nous reprenons le titre du Figaro du 9 juin, qui nous paraît bien poser la question. Ce journal nous dit en effet : « Aujourd’hui, quelques 150 éléments radicaux cherchent à fanatiser une population carcérale qui compte de nombreux détenus musulmans ». Remarquons au passage qu’il suffit d’une centaine d’individus décidés pour influencer la politique. C’est la confirmation d’une loi bien connue : ce sont les minorités, et non les majorités, qui font l’histoire. Les francs-maçons, en particulier, le savent bien, puisque, selon les chiffres connus, ils sont quelques cent quarante mille en France, soit 0,25% de la population française, et ils arrivent à diriger le pays.

Mais revenons à cette réalité de la progression de l’islamisme. Ces « 150 éléments radicaux » sont efficaces puisque, selon le ministère de l’intérieur, le nombre de nouveaux convertis en France est de 2900 par an pour le catholicisme et de 4000 par an pour l’islam. Certes, on ne se convertit pas seulement en prison, mais cette voie est, semble-t-il, importante.

La république est totalement désarmée par rapport à ce phénomène. Le Figaro le dit bien : « (…) quant aux imams recrutés pour contrer l’influence des salafistes, ils ne sont que 167. » A première vue, c’est un nombre équivalent, mais que vaut la parole d’un musulman « modéré » par rapport à un musulman radical ? Pas grand-chose car c’est justement en s’appuyant sur la révolte des emprisonnés qu’ils arrivent à recruter.

Les républicains font semblant de croire qu’il s’agit d’un simple problème de délinquance, en occultant son caractère religieux. Il est pourtant facile de comprendre qu’il suffit de mettre en exergue l’immoralité dans laquelle sont tombées nos sociétés occidentales et de la mettre en balance avec un enseignement présenté comme divin pour que la personne visée soit vite convertie.

A un discours religieux ne peut être opposé qu’un autre discours religieux. C’est pourquoi seule la restauration de la royauté en France permettra de lutter efficacement contre ce fléau. Il ne s’agit pas d’imposer une religion contre une autre par la force. Il s’agit tout simplement d’employer les mêmes armes que les musulmans : multiplier le nombre d’écoles et d’autres moyens diffusant un enseignement religieux.

Il faut que le peuple français retrouve sa fierté d’être français, et il ne pourra la retrouver que s’il retrouve son identité et son histoire, qui sont imprégnées de christianisme.

Dans l’état de vide spirituel où se trouve la France aujourd’hui, nombre sont ceux, évidemment, qui doutent du bien fondé d’un retour à la royauté. Mais qui, parmi nos « intellectuels », est capable de contrer les arguments très forts qu’écrivait Saint Thomas d’Aquin en son temps, c’est-à-dire au XIIIème siècle ? Personne.

Son raisonnement premier se situe dans la philosophie naturelle : tout ce qui tend à une fin a besoin d’une direction. L’homme a besoin d’un principe qui le dirige vers sa fin. Donc un gouvernement qui se fixe comme objectif de procurer, maintenir et améliorer la paix sociale, c’est-à-dire le bien commun, ne peut réussir que s’il est dirigé par un chef indépendant des partis politiques et des puissances financières. Ce ne peut être qu’un roi.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 16:54

« Alors que BNP-Paribas a reconnu que la pénalité encourue aux Etats-Unis pourrait de loin excéder la provision de 1,1 milliard de dollars constituée fin 2013, l’affaire a pris récemment un tournant politique, le chef de l’Etat en personne réclamant la clémence auprès de Barack Obama . De quoi alimenter les questions sur le sort de la première banque cotée française. D'autant que chaque jour apporte son lot de rumeurs alarmantes. Selon des sources proches du dossier, le régulateur bancaire de New York aurait réclamé la tête d'une dizaine de responsables de la banque, dont le directeur général délégué de BNP Paribas, Georges Chodron de Courcel[1] ».

En première analyse, une telle information est proprement révoltante. Alors que les Etats-Unis profitent largement (c’est un euphémisme) du monopole de l’utilisation du dollar pour les échanges internationaux – lequel est d’ailleurs en train de s’effriter, mais c’est une autre histoire – voilà qu’ils reprochent à une banque française l’utilisation de cette devise dans des échanges commerciaux avec des pays que les Etats-Unis ont mis à l’index, l’Iran notamment.

C’est la preuve, pour ceux qui en douteraient encore, que les Etats-Unis prétendent soumettre le commerce mondial à leur politique. Voilà pourquoi c’est révoltant. C’est d’ailleurs la négation de la soi-disant liberté du commerce, sensée être au-dessus des dirigismes étatiques. Mais la France peut-elle s’y opposer ? Certes non, puisque le rapport de forces est tel que la BNP, si elle refusait de payer l’amende, se verrait fermer le marché américain.

Derrière cette affaire, c’est toute la question de la place et du rôle des multinationales qui est posée.

Renaud Girard, dans le Figaro du 10 juin, apporte un élément de réponse : « l’Amérique dit aux entreprises multinationales : soit vous vous alignez sur ma politique extérieure, soit vous êtes banni de mon système financier. Et quiconque est banni de ce système ne peut plus avoir d’existence commerciale significative dans l’économie mondialisée ». Et Renaud Girard de conclure : « Il est grand temps que l’Union Européenne se ressaisisse et qu’elle se mette enfin en état de pouvoir résister à l’hégémonie du système financier américain ».

Autant l’analyse est juste, autant la solution est illusoire. Nous pouvons supposer que Renaud Girard le sait bien, mais qu’il ne peut pas l’écrire. La solution est illusoire, car nous savons bien que l’Union Européenne est totalement sous le contrôle des Etats-Unis. Toute idée d’indépendance de l’Union Européenne est une utopie. La seule solution est « l’Europe des nations », c’est-à-dire une coopération entre Etats souverains.

Mais, à supposer qu’une telle solution politique se réalise – ce qui suppose une dissolution de l’Union Européenne – encore faut-il répondre à la question posée plus haut : quels sont la place et le rôle des multinationales dans le monde ?

C’est encore une fois nos références chrétiennes qui nous apportent la réponse : la mise en œuvre du principe de subsidiarité à l’échelle internationale. Rappelons que c’est Maurice Allais, prix Nobel français d’économie, qui nous en donne la traduction pratique : il préconisait en effet la mise en place d’espaces économiques régionaux réunissant des pays unis par une double proximité, géographique et en termes de niveaux de revenu.

Nous rejoignons ainsi la vision gaullienne d’une Europe « de l’Atlantique à l’Oural », ce qui est une expression pour dire que c’est selon un axe Paris-Berlin-Moscou qu’une coopération économique doit être envisagée. Osons le dire : ceci suppose un renversement complet de nos alliances, puisqu’il implique une dissolution de l’OTAN.

Et les multinationales, dans tout cela ? Le triangle des incompatibilités Mundell Fleming énonce qu’on ne peut avoir en même temps un taux de change fixe, une politique monétaire autonome et une libre circulation des capitaux. Le retour à la souveraineté nationale conduira la France à adopter un taux de change fixe et une politique monétaire autonome et à interdire la libre circulation des capitaux. C’est la voie qui permettra de limiter le pouvoir exorbitant des multinationales.

[1] Journal Les Echos du 10 juin

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 18:07

Il y a quelques jours, François Hollande rendait publique un nouveau découpage de la France non plus en 22 régions, mais en 14. Que faut-il en penser ?

Tout d’abord, il faut savoir que cette question n’est pas nouvelle. Sans vouloir remonter à Louis XVI, dont les géographes avaient travaillé sur un découpage de la France en régions administratives, la DATAR, dès 1964, avait identifié huit métropoles pour rééquilibrer le développement de la France trop centré sur Paris. Avec l’Ile de France, cela fait neuf régions. Par ailleurs, nombre d’économistes ont remarqué que nos régions administratives devraient être deux fois plus grandes de manière à bien profiter des économies d‘échelle. C’est donc bien autour d’une dizaine de régions qu’il paraît juste de raisonner, ce qui confirme que le nombre de 14 ne correspond à aucune logique mais plutôt à des calculs politiciens.

Pour aller dans ce sens, demandons-nous quelle mouche a piqué François Hollande pour se sentir obligé de précipiter cette réforme, au risque de mécontenter beaucoup de monde, y compris dans son propre camp. Nous connaissons la réponse : vu le résultat catastrophique des élections pour son camp, et avant qu’une crise politique ne le force à quitter le pouvoir, « on » lui a fait comprendre qu’il s’agit d’urgence de mettre le découpage de la France en régions en cohérence avec le plan mondialiste concernant l’Europe. Hitler lui-même avait d’ailleurs envisagé un découpage de l’Europe en quelques 250 régions…

Et puis, il y a le fameux « mille-feuilles », cette image qui traduit le fait qu’il y a un nombre excessif de couches administratives entre la commune et l’Etat. Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il n’en faudrait pas plus de deux, mais lesquelles ?

En résumé, il y a deux options possibles vis-à-vis de ce nouveau découpage en régions : en accepter le principe pour des raisons de bon sens (en corrigeant le découpage en 14 pour arriver au nombre 9 fixé par la DATAR), ou le refuser du fait qu’il s’intègre évidemment dans le projet mondialiste de disparition progressive des Etats. A vrai dire, au point où nous en sommes – le nouveau découpage étant maintenant officiel – la question ne se pose plus vraiment, ce qui veut dire que le peuple français subit ainsi une nouvelle avancée du projet mondialiste.

Il existe par contre une voie, qui est celle que préconise Loeiz Laurent[1]. Il faut faire revivre les « pays », ce que la Loi Pasqua avait officialisé en 1995. Il s’agit d’un découpage naturel de la France, cet auteur faisant remarquer que les départements français sont constitués généralement de quatre zones géographiques, qui ont une unité à la fois géographique, sociologique et constituent chacune un bassin d’emploi. En fait, cela correspond à peu près à nos arrondissements, administrés chacun par une sous-préfecture. C’est aussi à ce niveau, la sous-préfecture, que l’on peut répartir le plus judicieusement possible les aides de l’Etat, en évitant le double-emploi des deniers publics. En clair, c’est un découpage à taille humaine. Loeiz Laurent ayant remarqué qu’à chaque fois que quelqu’un a suggéré la suppression des départements, il s’est trouvé confronté à une levée de boucliers, du fait de l’attachement sentimental à cette structure, il propose, astucieusement, de donner le nom de « département » à ces pays. D’où le titre de son livre.

Restant fidèles aux rois de France qui soutenaient toujours le peuple contre les féodalités, nous proposons de « passer à l’action » en mettant en place officieusement des « gouvernements de pays ». Il y a deux raisons à cela. La première est que nous devons être cohérents avec notre vision de la réforme institutionnelle de la France que nous préconisons : le remplacement des partis politiques à l’Assemblée Nationale, qui ne représentent qu’eux-mêmes, par les forces vives du pays. Il faut pour cela mettre en place au niveau des « pays » quatre collèges électoraux : un collège pour élire 3 représentants des salariés, un collège pour élire 3 représentants des entrepreneurs, un collège pour élire 3 représentants des familles et un collège pour élire 3 représentants des conseillers municipaux. La deuxième raison est qu’il y a urgence à reconstruire l’économie de notre pays en prévision des grandes catastrophes que nous risquons de subir, par exemple l’invasion de la France par toutes sortes de produits alimentaires à base d’OGM et ayant subi des traitements chimiques très dangereux pour l’organisme dans le cas où nous serait imposé le Traité transatlantique en cours de négociation.

Nous lançons donc un appel pour que de tels « gouvernements de pays » se mettent en place, au départ sur la base du volontariat, ce qui consiste à trouver douze bénévoles pour occuper les douze postes prévus. Ils auront pour tâche de prendre les contacts voulus, tout d’abord avec les agriculteurs et la population locale, afin de mettre en place des circuits courts de distribution des produits de la ferme. Il est possible qu’il soit nécessaire d’envisager la mise en place d’une monnaie locale, en s’inspirant de l’expérience des SEL.

Par ailleurs, nous ne pouvons pas continuer à subir les incongruités des différents ministres de l’Education Nationale, qui nous imposent des réformes qui n’ont pour résultat que de déstructurer les cerveaux de nos enfants. Ce n’est pas seulement la « théorie du Gender », mais aussi, tout simplement les méthodes soi-disant avancées d’enseignement de la lecture, de l’écriture et du calcul. Liste non limitative, comme nous savons. Il faut pour cela que les parents d’élèves se mobilisent afin d’imposer l’autonomie des écoles sur le double plan de sa gestion, par le libre choix des chefs d’établissements en matière de recrutement des enseignants, et sur celui de l’autonomie pédagogique, les enseignants étant les premiers à se désoler (pour certains d’entre eux tout au moins) des méthodes d’enseignement qu’on leur impose. Le gouvernement de pays pourrait contribuer à ces changements.

En résumé, le projet est :

EN AVANT POUR L’AUTONOMIE DES PAYS

[1] « Petits départements et grandes régions », L’Harmattan, 2011

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 15:28

Nous ne hurlons pas au cataclysme, comme tous les mondialistes, à l’annonce de la victoire éclatante du Front National. Nous nous réjouissons au contraire de la désorganisation attendue dans les rangs de l’UMP et du PS, pour ce qui concerne la France, et de l’angoisse qui s’est emparée des partis dominants chez les autres Etats membres de l’Union Européenne.

Mais, contrairement à Marine Le Pen et aux membres de son parti, nous ne rêvons pas d’une victoire de ce parti aux prochaines élections présidentielles. Nous savons bien que le système électoral est suffisamment verrouillé pour qu’une opposition au mondialisme n’accède jamais au pouvoir… à moins que le FN se renie complètement.

Une première remarque sur les listes qui nous intéressent. La liste UPR est celle qui présentait le programme le plus clairement souverainiste, puisque le triple objectif de faire sortir la France de l’euro, de l’UE et de l’OTAN était bien affirmé. Inversement, aucun de ces objectifs n’était présent dans la profession de foi de Debout la République. C’est bien la peine de s’affirmer gaulliste pour être aussi flou sur la question de l’indépendance nationale. Quant au Front National, son programme parle bien de sortir de l’UE, mais pas de la sortie de l’euro et encore moins de la sortie de l’OTAN. Voilà ce que c’est que d’être électoraliste ! Que peut-on attendre d’un parti qui n’a pas le courage de se positionner sur la scène internationale avant les élections ? Rien d’autre qu’une politique de compromission s’il accède au pouvoir.

Tout ceci est la démonstration, une fois de plus, du fait qu’un parti qui reste dans la logique républicaine ne peut que tomber dans la compromission… à moins d’accepter de rester un éternel marginal.

Il y a aussi une grande différence entre les partis républicains et le nôtre : aucun d’entre eux n’a de projet de société à présenter. C’est comique d’entendre les différents responsables de l’UMP déclarer qu’ils ont besoin d’échanger entre eux pour définir un projet commun. Voilà des années que ce parti existe et il n’a toujours pas de projet commun ! C’est une confirmation de plus que tous ces gens-là ne font que du « marketing politique », c’est-à-dire qu’ils n’avancent des idées que s’ils sont certains qu’elles correspondent à l’air du temps. Voilà où nous conduit la république : à faire du surplace !

Les royalistes qui pensent avoir un projet de société à présenter ne sont pas si nombreux. L’Alliance Royale a apporté une première contribution en réfléchissant aux changements institutionnels qu’implique l’instauration d’un roi. C’est déjà un début.

Quant à nous, nous avons établi une première ébauche de notre projet, qui se décline selon quatre axes :

  1. Faire marcher la démocratie au niveau local ; nous reprenons ici le projet de l’Alliance Royale en l’aménageant : quatre collèges électoraux sont mis en place au niveau de chaque « pays » (ce qui correspond à peu près à un arrondissement) – salariés, entrepreneurs, familles et conseillers municipaux – lesquels éliront un « conseil de pays » à raison de trois délégués par collège électoral. Les douze délégués de chaque pays éliront parmi eux un député qui siégera dans le conseil régional et à l’Assemblée Nationale, soit environ 400 députés au niveau national ;
  2. Délocaliser un maximum d’activités en direction de nos zones rurales ;
  3. Développer un réseau de petites entreprises solidaires, en prenant exemple sur la Vendée ;
  4. Réformer l’agriculture en favorisant le développement de petites exploitations familiales traditionnelles fonctionnant selon une logique de polyculture et en abandonnant la PAC.
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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 06:33

Du 23 mars au 10 juin 1999, l’OTAN lance l’opération « ange miséricordieux » et va bombarder la Serbie sans cesse, nuit et jour, pendant 3 mois, à un rythme moyen de 180 sorties aériennes par jour[1].

  • 82 ponts sont détruits, toutes les raffineries pétrolières, 14 centrales thermoélectriques, 13 aéroports, 20 gares ferroviaires et 121 usines sont anéantis.
  • En 3 mois, il y a eu 100 attaques de civils, soit près de une par jour, bombardant entre autres le marché de Nis, un train de voyageurs reliant Belgrade à Thessalonique, des usines pétrochimiques à Pancevo, qui ont causé des dégâts écologiques considérables dans le Danube, des quartiers résidentiels d’Aleksinac et Surdulika, l’ambassade de Chine et l’hôpital Dragisa Misovic de Belgrade, l’immeuble de la Radio Télévision Serbe, tuant 16 personnes, l’autocar Nis Express, etc
  • L’OTAN va même tester sur des civils plusieurs tonnes de bombes à l’uranium appauvri, dont les effets sur les organismes humains et écologiques sont catastrophiques sur plusieurs générations.
  • On estime à 76 milliards d’euros les dégâts occasionnés par l’attaque de l’OTAN et à 2 millions le nombre de chômeurs

Il s’agit en fait d’un véritable génocide exercé contre le peuple serbe

L’intervention contre la Yougoslavie est une violation de l’article 2 de la Charte des Nations Unies qui interdit l’usage de la force contre une nation souveraine qui n’a pas commis d’agression contre un autre Etat. C’est également une violation de la Charte de l’OTAN qui se déclare une organisation défensive n’ayant recours à la force que si un de ses membres est attaqué.

A qui profite le crime ? Il suffit d’observer que les Etats-Unis ont pu, en imposant l’indépendance du Kosovo, y installer la plus grande des bases militaires que les américains possèdent à l’étranger. Ils font aussi de cette façon main basse sur le riche sous-sol du Kosovo.

Mais il ne s’agit pas là d’un acte isolé. Les Etats-Unis sont devenus progressivement la capitale mondiale de l’argent-roi. Remontons le temps jusqu’en 1929 pour nous en convaincre…

En juin 1929, un long conciliabule réunit les responsables des douze banques fédérales constituant aux Etats-Unis le Federal Reserve Board, plus cinq banquiers « indépendants », plus les représentants de Guaranty Trust, Royal Dutch Shell et enfin J.D. Rockefeller[2]. Une seconde conférence eut lieu en 1931, à laquelle participait Montagu Norman, gouverneur de la Banque d’Angleterre.

Selon J.D. Rockefeller et J.M.Carter (Guaranty Trust, groupe Morgan), il valait mieux soutenir une révolution socialiste, donc Hitler, plutôt qu’une révolution communiste, pour empêcher la république de Weimar de sombrer dans le désordre et aider l’Allemagne à « se libérer » des exigences françaises.

Une centaine de firmes américaines ont aidé Hitler

En 1938, le groupe allemand IG-Farben contrôle en Allemagne 380 firmes et 500 filiales à l’étranger. Avec le Vereinigte Stahlwerke, IG-Farben assure de 50 à 95% de la production de guerre allemande, selon qu’il s’agit d’équipements, d’explosifs, munitions, gaz, pétrole et caoutchouc synthétiques. L’AEG fournit l’énergie adéquate. Or ces trois cartels sont mondialement dirigés par des conseils d’administration où siègent à la fois leurs dirigeants allemands et les financiers américains. Cette « aide économique » se complète par des équipements de tous ordres fournis par de nombreux groupes industriels américains tels que la Standard Oil, ITT, General Electric et plusieurs banques de Wall Street, dont les groupes Dillon, Read and C°, Kuhn, Loeb and C°, etc. Ce n’est qu’à partir de décembre 1941, après l’attaque japonaise de Pearl Harbor, que les Etats-Unis cessent d’aider Hitler et décident d’intervenir dans la guerre au côté des Alliés.

La France est aujourd'hui sous domination américaine et est contrainte, du fait de son appartenance à l'OTAN, à engager des actions militaires impérialistes, en Syrie et en Ukraine par exemple, si telle est la volonté des Etats-Unis.

La France ne retrouvera son indépendance qu’en sortant de l’Union Européenne et de l’OTAN, deux structures pilotées en sous-main par les Etats-Unis

[1] « Le martyre du Kosovo », Nikola Mirkovic, Ed. Jean Picollec

[2] « Les sources financières du nazisme », P.F. de Villemarest

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