Une étude récente portant sur un échantillon de jeunes français qui se sont engagés dans le combat terroriste au côté d’Al Qaïda montre que 80% d’entre eux sont issus de familles athées.
Dans une analyse au premier degré, on pourrait se dire que, évidemment, ces parents athées ne disposaient pas de l’arme spirituelle qu’offre le christianisme pour former l’esprit de leurs enfants et les prémunir contre une telle dérive.
Cependant, il se trouve que ces jeunes sont hypnotisés par le caractère radical de la lutte islamique, en particulier du fait que l’islam leur est présenté comme la seule alternative à la dépravation des mœurs de nos sociétés occidentales. Mais ils n’entrent pas pour autant, nous dit-on, dans une démarche spirituelle, le seul apport de la religion étant qu’ils croient en une vie après la mort, ce qui leur permet d’endosser le rôle de « martyr ».
Mais le degré de spiritualité de leur démarche n’est pas la question principale qui se pose à nous, et à leurs parents en particulier. Car c’est de toutes façons un drame pour la famille d’abord, pour la France plus généralement, car une telle démarche coupe son auteur de Dieu, contrairement à ce qu’il pense, et que c’est donc un échec du point de vue de l’élévation de la vertu du peuple français.
Nous entrons là dans une réflexion profonde sur le régime politique d’un pays. Comme le dit le Christ - « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13) – il faut choisir entre un régime politique soi-disant laïc, la république, en pratique dominé par les puissances financières, et un régime politique dont le chef, le roi, est le lieutenant de Dieu sur terre. Pour entrer dans le concret, il suffit de prendre connaissance de ce qu’en dit Louis de Bonald, penseur chrétien du XIXème siècle : « L'Etat fera peu pour les plaisirs des hommes, assez pour leurs besoins, tout pour leurs vertus ».
Seule la royauté peut pratiquer une réelle prévention vis-à-vis de la menace d’enrôlement djihadiste. Il faut se rappeler qu’au début du XXème siècle – ce n’est pas si loin – la grande majorité de la population française était chrétienne. 100% des évêques catholiques étaient d’ailleurs royalistes, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Donc, dans un environnement de culture chrétienne, un discours traitant les Français de « mécréants » a très peu de chances de convaincre.
De plus, ce dont les jeunes ont besoin, c’est qu’on leur propose un idéal, ce que la république ne pourra jamais faire. Le christianisme, au contraire, est porteur d’un projet de société, car, comme le disait Saint Thomas d’Aquin (dans son ouvrage De Regno), un chrétien ne peut être que royaliste.